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le tango se corse
19 février 2006

Deuxième festival innabituel de Bs As.

Le complexe Tita Merello (Suipacha 442) est une de mes salles de ciné préférée. La Déco, hors d’âge, est cool, il y a des photos d’époque magnifiques de Tita un peu partout,  l’entrée est à 3 $ et la programmation est autant d’art que d’essais.

On ne saurait mieux dire du Festival qui s’y déroule du 17 au 24 février : El festival de cine inusual de Buenos-Aires. La programmation de cinéma bis mélange des films historiques et des films récents de toute l’Amérique du sud. Comme il semble certain qu’aucun de ces films ne franchira l’atlantique, je vous allécherai uniquement avec leur pitch sans trop entrer dans les détails. Sans compter que je ne les ai pas tous vus.

Mon préféré est SadoMaster de German Magariños (Argentine 2005) : l’histoire d’un attardé mental, violé et laissé pour mort par une bande de paramilitaires nazis qui devient par le simple achat d’une combinaison en latex un ninja super puissant assoiffé de revanche. Le tout avec un budget inexistant. C’est totalement incohérent, mais au dixième degré ça devient vraiment fort. Notamment par une dérision constante du film envers lui-même et des effets de cascade hilarants. La moitié des images sont piratées de documentaires ou d’autres films sans aucun droit. Bref de l’excellente série Z.

2006_02_19_mil_mascaras1

En second Las Vampiras de Federico Curiel (Méxique 1967). Ce film fait partie d’une série dont le héro est Mil Máscaras (1000 masques), un énorme catcheur avec une cape, torse nu en permanence, qui ne se départit jamais de son masque. Sauf qu’il en change à chaque scène et parfois même à l’intérieur de la même scène. Cette fois il affronte des femmes vampires qui retiennent prisonnier le Comte Dracula. Leur rite principal consiste à danser à demi nues sur de la musique des années 60 ! Sinon elles peuvent se changer en chauves souris en plastique attachées à des fils de pêche. Oscar des meilleurs costumes aux masques délirants du héro. Etonnant qu’aucun créateur de mode ne s’en soit inspiré.

En Troisième Utra-toxic de Jimmy Crispin (Argentine 2005). Dans la veine des films cyber-punk les plus gore comme Tetsuo, Le héro, accro à l’héroïne, tente d’échapper au gouvernement qui le contrôle par l’intermédiaire d’un chip implanté dans son cerveau. Un des rare film du festival dont l’esthétique tienne la route, en utilisant les ressources de la vidéo expérimentale : saturation, inversion, ralenti, image par image, montage abstrait, relation serrée du son et de l’image, bande son mi-bruitiste, mi-lyrique.

En quatrième Asesino en serio de Antonio Urrutia (Méxique 2002). Une série de morts de prostituées alerte la police. Un seul problème : elles sont toutes décédées « naturellement » d’arrêt cardiaque à la suite d’une overdose d’orgasmes ! Il s’agit d’un des rares vrais films du festival. Avec des acteurs professionnels, un tournage pellicule, un budget décent, un scénario de facture classique mais avec la folie irrationnelle et morbide  des mexicains. Le film est à la hauteur de son argument de départ.

Plus d'infos sur le festival : http://www.primordiales.com.ar/festivales/ii_festival_de_cine_inusual.htm

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