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le tango se corse
18 décembre 2006

Festival Cambalache : Les spectacles

Cambalache c’est d’abord une organisation extraordinairement sympathique (Pablo Inza, Alberto Goldberg, José Garofalo, Natalia Villanueva) autour de laquelle se retrouvent naturellement ceux qui dans la danse essaient d’étendre les limites du genre. Donc beaucoup de maestros du nuevo-tango et de ce qui n’a pas encore vraiment de nom et qui est ce qui vient après le nuevo tango !
3 jours de spectacles à raison de deux séances par soir. Chaque séance contenant en moyenne 4 spectacles. Ça en fait donc 24. Comme beaucoup j’ai « fait » ce marathon dans une ambiance festive et détendue. Il y avait de tout. Du petit spectacle unipersonnel jusqu’aux productions d’envergure avec des troupes conséquentes. Tous ont performé avec beaucoup de ferveur et se sont impliqués à fond dans leur entreprise.

D’une manière générale, l’écueil de ce genre de fusion (danse-théâtre-tango) est la difficulté d’exceller dans les trois disciplines. Pour la plupart des spectacles qui osent vraiment le mélange, de très bons danseurs de tango, sont d’autre part des danseurs de contempo moyens et parfois des acteurs débutants. Ou bien d’exceptionnels danseurs néoclassiques sont des tanguistes qui ont peu de km de piste dans les pattes, ça se voit tout de suite.
L’autre difficulté d’un spectacle de tango est d’échapper aux stéréotypes qui abondent dans les grands shows traditionnels et qui restent tenaces.
Evidemment les 24 spectacles ne m’ont pas tous touché, mais je garde particulièrement en mémoire :
DE AQUÍ EN MÁS/ Cia Pares Sueltos avec Karina Colmeiro, Raul Masciocchi y Ciça Camargo
Un trio furieux où le tango naît de l’enchevêtrement brutal de la musicalité de trois corps lâchés dans une fugue. J’ai déjà eu l’occasion de parler de Raúl et Karina qui avaient extrait une partie de leur spectacle lors du Festival de tango de la Plata et qui m’avait tué.

2006_12_18_BrorMig

B ROR MIG
(Suède)/ Gilda Stillbäck y Ezequiel Farfaro
Une fille, enfermée dans la prison de son plan d’eau, rencontre un garçon qui soigne un petit arbre. C’est d’une grande poésie. Ezequiel Farfaro est un danseur d’une élégance absolue mais aussi un acteur avec une présence scénique impressionnante y compris quand il ne fait rien. Au final, et c’est rare dans un spectacle, apparaissent deux êtres humains, deux personnes et non pas comme c’est souvent le cas deux danseurs ou deux interprètes.
TANGO CLIPS / Héctor Malamud
Un clown (enfin disons que cette définition s’est incroyablement élargie ces temps derniers regroupant le cirque, la pantomime, la performance, le théâtre) croque des personnages du milieu tango. C’est à mourir de rire du début à la fin.
MONOTANGO (Pologne)/ Bartlomiej Soroczynski
Un monocycliste interprète la milonga Silueta Porteña. Le gars est un virtuose de l’engin et il parvient avec une grande musicalité à trouver mille et un trucs pour ornementer lamusique.
TAN GOMUDO ! / Acido Tango
Avec un humour dévastateur, un couple (Amira Cámpora & Pablo Rojas) évoque différentes saynettes de l’univers tango.

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