Lo de Puyrredon
Avant d’aller à La Viruta, un mercredi par exemple qui est un bon soir parce qu’il n’y a pas trop de monde et que le DJ ne donne pas trop dans la « dance », passez donc un petit moment à la peña Lo de Puyrredon qui se trouve juste à côté. Pour y prendre un verre ou un plat typique (locro, tamales …) et pour écouter les chanteurs de la scène ouverte au public. En France ce genre de lieu dériverait dans un karaoké insupportable, mais Les Argentins sont restés proches de leur folklore dont la musique et la poésie possèdent une force et une beauté simple. Finalement nous sommes restés à écouter dans l’intimité jusqu’à 4 h du matin des chanteurs, des guitaristes, des joueurs de bombos. C’était peut-être ce genre de soir qui ne se répète pas mais il y a eu un jeune chanteur aveugle bouleversant, un guitariste de flamenco d’une virtuosité terrorisante, le patron extrêmement touchant jusqu’à ce que la serveuse nous tue tous en interprétant une zamba lente en s’accompagnant elle-même au bombo.
Elle disait :
Tengo miedo que la noche me deje también sin alma.
J’ai peur qu’aussi la nuit me laisse sans mon âme.
"La añera" Atahualpa Yupanqui.