Propositions

Eugenio Rataplán, auteur loufoque, écrit dans El tangauta des articles un peu absurdes, un peu grinçants, un peu bordéliques enfin quoi bien portègnes. La dernière livraison de septembre m’a bien fait marrer. Je traduis quelques extraits de son papier.

Eugenio interpelle la “ population tanguique ” et lui propose d’appliquer quelques principes de base :

-    Il sera permis aux bandonéonistes de rectifier d’un coup de genou, la dentition du chanteur qui s’approcherait trop près du bandoneón en prenant un air d’imbecile durant La última curda.

-    Il sera permis que le second ou troisième violon de l’orchestre prenne la place du premier si celui-ci a refusé de lui présenter sa sœur.

-    Il sera établi de fait, l’échangisme comme pratique de tous les milongueros de la planète par laquelle il est autorisé à découcher lorsqu’il est à l’extérieur.

-    Il est établi dé-fi-ni-ti-ve-ment que les tangos A media Luz et Azúcar, pimienta y sal sont moches et que leur exécution publique sera considérée comme une offense.

-    Seront explusés de tout lieu de tango,  tous les acteurs, chefs d’orchestre, professionnels de la mode, beaux-frères, livreurs et assimilés qui insisteront dans l’idée qu’il est préférable de réciter le tango plutôt que de le chanter.

-    Tous les spectateurs qui réclament que l’artiste chante Naranjo en flor seront soumis à l’écoute compulsive 72 heures durant de ses 5478 versions jusqu'à ce qu’ils le détestent comme le détestent tous ceux qui en ont marre de l’écouter.