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le tango se corse
18 février 2006

Qui paie ses dettes s’enrichit (s’il touche une commission de 10 %)

Alejandro Olmos Gaona a publié « la dette odieuse » et à fait de sa vie une cause : celle de révéler l’inanité de la dette extérieure argentine. Celle envers le FMI, de 9.534,8 million de dólares,a été récemment remboursée avec des hourras patriotiques. Elle représente 9 % de la dette externe totale du pays qui s'élève à 140 milliards de dollars.

La dette externe globale était de 7 000 millions de dollars sous la dictature, puis 45 000 millions en 1983.

Les sujets économiques argentins sont excessivement tortueux et même les experts se trompent régulièrement. Cependant les arguments d’Olmos sont assez convaincant et puis avoir des arguments à contre courant, permet parfois d’alimenter une conversation polémique saine.

Donc voici sa thèse en quelques grandes lignes :

-  Le paiement de la dette ne fait pas économiser de l’argent au pays car cette dette dont l’intérêt annuel était de 4,5 % sera payée par l’émission de bons qui eux sont rémunérés à 9,5 %.

-  Le paiement de la dette ne libère pas du FMI car depuis 1956, l’argentine, en tant que membre est audité et continuera à l’être tous les ans. En particulier, elle reste sous la pression des lobbies des créanciers de la dette externe.

-  L’ensemble des opérations d’emprunts a fait l’objet de spéculations juteuses sur la valeur des bons de la part des banquiers. Ces bons valant 0,18 $ ont été négocié par les banques auprès de leur client à 1 $, qui ont fait de ceux-ci les nouveaux créanciers de la dette.

-  L’ensemble du plan économique miraculeux de Carvallo a été en fait monté par l’agence JP Morgan et la City Bank afin d’attirer les investisseurs étrangers sur les entreprises nationales qui ont été privatisées.

-  Sur le caractère illicite de la dette : 1) Plus de 470 irrégularités ont été détecté dans le texte initial qui est inconstitutionnel. 2) La dette externe globale est due en partie à la prise en compte en 1983 dans cette dette des créances d’entreprises privées comme Macri, Bridas, Grupo Clarin, Renault Argentina … 3) Après audit en 84 par le ministère de l’économie de l’époque  Grinspun de la moitié de la dette, 90 % des opérations étaient frauduleuses. 4) La dette est odieuse parce qu’elle n’a pas servi le bien du peuple. La Banque Mondiale  certifie que durant la dictature la dette se décompose en 40 % de fuite de capitaux, 30 % de paiement d’intérêt de la dette et 30 % en achat d’armes. Le Peuple ne toucha pas un centime. Ce terme de « dette odieuse » est un terme de droit officiel international crée par les USA. Notamment pour que l’Irak ne rembourse pas sa dette européenne !

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